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IA responsable

Le 8 décembre, l'Union européenne a franchi une étape décisive en trouvant un accord sur sa loi régissant l'intelligence artificielle, connue sous le nom d'AI Act. Cette législation vise à établir un cadre de confiance et de sécurité autour de l'utilisation de l'IA, tout en préservant les droits fondamentaux et la démocratie. Les principes clés de cette loi incluent l'interdiction de certaines applications d'IA jugées dangereuses, comme les systèmes de catégorisation biométrique utilisant des caractéristiques sensibles, l'extraction non ciblée d’images faciales pour des bases de données de reconnaissance faciale, la reconnaissance des émotions sur le lieu de travail, la notation sociale, et l'utilisation de l'IA pour manipuler ou exploiter les vulnérabilités des utilisateurs.

En parallèle, cet accord soulève un débat fondamental : faut-il prioriser la régulation de l'IA avant de s'attaquer à la régulation de l'information au sens large? Cette question gagne en pertinence à la lumière d'incidents récents, comme la révélation que Google a édité sa vidéo présentant Gemini, son nouveau service d'IA générative, pour enjoliver ses performances. Ce cas illustre comment la manipulation de l'information peut influencer la perception publique des capacités de l'IA, soulignant l'importance d'une réglementation transparente et responsable à la fois de l'IA et de l'information qu'elle génère.

Alors que l'UE s'efforce de devenir un leader dans le domaine de l'IA responsable, cette loi sur l'IA représente un pas en avant significatif. Toutefois, elle soulève également des questions sur la manière dont nous devons équilibrer l'innovation technologique avec la protection des droits des consommateurs et la transparence de l'information. C'est une réflexion essentielle pour l'avenir de notre société numérique.