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Souveraineté numérique

À l'heure actuelle, où les données sont le nouveau pétrole et les infrastructures numériques les nouveaux pipelines, la question de la souveraineté numérique commence à faire débat. Le monde académique suisse, conscient de ces enjeux, définit la souveraineté numérique comme "le développement d’une autonomie stratégique en matière de numérique". Cela implique non seulement l'usage et le contrôle autonome des infrastructures et services numériques, mais également la maîtrise des données. Dans un contexte où les géants technologiques, principalement les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), concentrent une large part de nos informations personnelles, cette préoccupation est de plus en plus pertinente.

La crise du COVID-19 a mis en lumière la dépendance de secteurs clés, comme l'industrie automobile, à l'égard des fonderies de processeur asiatiques. Cette pénurie a rappelé l'importance vitale d'une chaîne d'approvisionnement résiliente et diversifiée. Sur le front des systèmes d'exploitation, des alternatives existent déjà avec Linux, par exemple. Huawei, un géant chinois des télécommunications, a quant à lui développé le système d'exploitation HarmonyOS comme alternative à Android, à la suite du décret américain lui interdisant de faire appel aux technologies américaines.

L'intelligence artificielle (IA) est un autre domaine où la souveraineté numérique est cruciale. Alors que des entreprises américaines dominent le marché avec des technologies de pointe telles que ChatGPT d'OpenAI ou Gemini de Google ou MidJourney pour les images, l'Europe cherche à se tailler une place. La solution Mixtral 8x7B de Mistral AI est un exemple de cette ambition. Infomaniak, un des leaders suisses dans le domaine de l'hébergement web et du cloud, s'est emparé de cette opportunité en intégrant la technologie d'IA générative (genAI), basée sur Mixtral, à son offre.

Ce mouvement vers l'indépendance numérique n'est pas seulement une question de technologie. Il touche également à l'identité culturelle et historique. Pour illustrer ce point, le journal le Monde rapporte par exemple les propos de Cédric O, lobbyiste de Mistral AI et ex-secrétaire d’Etat français, un robot conversationnel attribuera, en fonction de son pays d’origine, l’invention de l’avion au Français Clément Ader, aux frères américains Orville et Wilbur Wright ou au Brésilien Alberto Santos-Dumont. Ainsi, la souveraineté numérique devient un enjeu de diversité culturelle et de pluralisme.

Pour contrer la domination d'une puissance étrangère dans l'univers numérique, il est impératif de soutenir les initiatives locales et dans notre cas européennes. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens doivent être conscients de l'impact de la souveraineté numérique sur leur indépendance et leur identité. Des projets comme celui d'Infomaniak avec la solution Mixtral constituent des pas dans la bonne direction, mais un effort concerté est nécessaire pour assurer une véritable autonomie numérique. La souveraineté numérique n'est pas seulement une affaire d'infrastructures et de services; c'est un choix stratégique pour l'avenir.

Cette chronique a été rédigée avec l'aide d'une IA générative. Pour découvrir comment je m'y suis pris, vous pouvez lire l'article : IA générative souveraine – mon test de la solution d'Infomaniak.

 

Mes lectures de la semaine 7, du 12 au 18 février 2024: