L'IA deviendra-t-elle notre prochain guide de voyage?
Pour mon escapade du week-end dernier à la découverte d'une ville suisse, je me suis tourné vers l'intelligence artificielle générative pour orchestrer mes deux jours sur place. Cette expérience s'est avérée instructive, quoique limitée. Utilisant Copilot de Microsoft, je me suis vu remettre une ébauche succincte, alignant simplement les premières attractions, d'une liste de dix, recommandées par TripAdvisor. Cette approche manquait singulièrement de pertinence, d'autant plus que le musée, haut placé sur ma liste de visites incontournables, brillait par son absence. L'intelligence artificielle générative, malgré sa capacité à compiler des données et des textes avec rapidité et clarté, ne remplaçait pas une recherche approfondie. J'ai finalement opté pour des ressources plus traditionnelles, telles que le site web de l'office du tourisme et les témoignages authentiques de blogs de voyageurs.
L'univers de l'IA dépasse largement le cadre de la génération de texte. En effet, grâce aux avancées en machine learning et en deep learning, il est désormais envisageable de bénéficier de recommandations de voyage personnalisées, éclairées par nos préférences antérieures et celles d'autres globe-trotters. Imaginez un futur où un assistant virtuel, propulsé par l'IA, réside dans votre poche. Cet outil serait capable de vous proposer des itinéraires dynamiques, ajustés en temps réel selon vos humeurs, les conditions météorologiques, les contraintes horaires, ou encore votre désir spontané de découvrir une spécialité locale pour vous ressourcer.
Une autre piste fascinante réside dans l'emploi d'une IA spécialisée dans l'analyse d'images pour révolutionner la manière dont nous sélectionnons nos destinations. En scrutant les photographies de voyages partagées sur le net, cette technologie pourrait déceler notre intérêt pour certains paysages, styles architecturaux ou atmosphères, nous orientant vers des découvertes inédites.
Cependant, malgré les avantages indéniables en termes de qualité d'expérience et de gain de temps qu'une telle IA promet, je nourris des réserves quant à l'implication de ma vie privée dans cette équation. L'idée d'un futur où l'IA, transcendée au-delà d'un simple miroir de données, agirait en compagnon de voyage interactif, posant des questions, affinant ses recommandations en fonction de mes réponses et de variables externes telles que le temps ou les heures d'ouverture, suscite chez moi autant de fascination que d'appréhension pour une expérience véritablement personnalisée.
Mes lectures de la semaine 12, du 18 au 24 mars 2024:
- La confédération a besoin d'expert en IA -Réseau de compétences en intelligence artificielle (CNAI): https://cnai.swiss/fr/about-cnai/
- Le journal le Temps lance une nouvelle section "cyber" et esquisse le futur de l'IA: https://www.letemps.ch/opinions/editoriaux/reflechir-ensemble-a-l-avenir-du-numerique et https://www.letemps.ch/cyber/six-pistes-pour-esquisser-le-futur-de-l-intelligence-artificielle
- Certains sites qui vous suivent à l'aide de cookies, revendent vos données à jusqu'à 1500 autres sites: https://www.wired.com/story/cookie-pop-up-ad-tech-partner-top-websites/ (article en anglais)
- Vocabulaire : RAG et fine-tuning sont des mots de plus en plus utilisés quand on parle de GPTs et d'IA générative. Je vous explique ces 2 mots dans mon article: Fine-tuning ou RAG?
Rédaction assistée par le ChatGPT 4, propulsé par OpenAI.
Image Olivier Leclère, musée Jean Tinguely Bâle.